Ah la noblesse ! Le sang bleu ! Le privilège d'un titre !

Qu'ils soient fauchés ou à la tête d'une belle fortune, qu'ils aient du pouvoir ou se rependent en faux semblants, les nobles sont bel et bien les citoyens les plus influents de la ville. Seulement attention, ils sont aussi soumis à plus de règles. On ne peut pas vivre dans les plus hautes sphères et ignorer les codes de bonne conduites, le bon sens et les lois. Car non, ce n'est pas parce qu'on a du pouvoir, de l'argent et un nom, qu'on est au-dessus des lois. Au contraire. La moindre incartade rendue publique jettera l'europhobe et le scandale sur votre nom.

La noblesse peut s’acquérir par le sang ou par un haut fait qui attirerait l'attention de sa majesté elle-même. Ainsi, si vous êtes fils de Lord, vous héritez du titre de votre père. Il en va de même pour les filles, bien qu'elles ne jouissent pas des mêmes droits que leurs frères. Il est très rare de voir des mariages entre un noble et une bourgeoise, encore moins avec une roturière, cependant, Madame entrera dans les hautes sphères de par cette union et les enfants hériteront des privilèges du père. Cela n’anoblira bien entendu pas le reste de sa famille. En revanche, quand on est une femme de la noblesse, épouser en dessous de son rang est impossible, pour cause, ce sont les parents qui décident de l'union et il est inconcevable de tolérer une telle chose.

Mais la différence entre Lord et Sir alors ?

Exception faite du Lord Mayor qui est un titre à part, un Lord est un noble de sang, un duc, un marquis, un comte ou un baron. S'ils n'ont aucun pouvoir à proprement parler sur le territoire correspondant à leur titre, celui-ci est en général assortie à des terres qui leurs sont quant à elles bien acquises avec tous leurs avantages. La plupart des Lords ont un siège acquis d'office au parlement.

Sir est un titre donné un la noblesse dite 'non titrée'. C’est à dire qu'il s'agit là de chevaliers, comprendre de chanceux anoblis par la Reine, ou de baronnets, qui sont les descendants des précédents. Quelques sièges sont attribués aux baronnets à la chambre des Lords.

Nous avons simplifié les choses sur Victorian Strife, afin de rendre les titres plus clairs et compréhensibles par tous. Nous nous en excusons auprès des puristes, mais nous ne reviendrons pas là-dessus, les choses doivent rester compréhensibles par tous.

Ils n’ont aucun titre mais ont du pouvoir. Ils se sont enrichis grâce au commerce ou plus récemment à l’industrie, mais avoir fait fortune n’est pas le seul ingrédient pour faire un bourgeois. Cette classe sociale joue un rôle important dans la révolution industrielle. Directeurs d’entreprises, commerçants, banquiers, notaires, gagne en pouvoir au détriment de la noblesse. Par pouvoir, entendez qu’ils gagnent en influence, ce qui leur permet de gravir les échelons de l’ascenseur social. La plupart des médecins ou des pharmaciens font également partie de la bourgeoisie.

De plus, c’est parmi eux que sont élus les représentants de la chambre des communes. Quand nous parlions de pouvoir et d'influence, il ne s'agissait pas que de finances. Une partie des chefs d'entreprises qui appartiennent à la bourgeoisie représentent également leur corporation au Guildhall et participent par conséquent aux affaires qui y ont court, notamment l’élection du Lord Mayor chaque année.

S’ils sont souvent à la tête d’une entreprise ou exercent une profession libérale, vous ne les verrez que très rarement exercer un travail manuel. De même, bien qu’il leur soit difficile de s’installer dans certains quartiers de West End réservés à la noblesse, vous ne trouverez que très peu de bourgeois dans les quartiers pauvres et mal famés de East End. Même si certains sont partis de rien, ils fuient ce secteur dès qu’ils en ont l’occasion.

La classe moyenne comporte tout ce qui est trop pauvre pour avoir son mot à dire mais juste assez bien lotit pour pouvoir se loger et manger tous les jours. Ouvrier, dockers, policiers, employés en tous genres, vous trouverez de tout sous cette appellation.

La plupart vivent dans le East End, tentant de tirer leur épingle du jeu entre les problèmes d’insécurité qui y règnent et les épidémies qui s’y propagent, ou dans le sud du City Center où elle doit faire face à des tarifs en hausse permanente. L'arrivée des transports en commun facilite cette répartition sur presque toute la ville.

La classe moyenne vote, consomme, produit, elle participe à la vie et à l’économie du pays et commence à ressentir des effets de la révolution industrielle. Si l’ouverture de nouvelles usines à crée des emplois, l’arrivée de l’automatisation en a supprimé d’autre. Une bonne partie du secteur ouvrier cherche à se reconstruire pour s’adapter aux nouvelles industries.

Les autres… les laissés pour compte, les rebuts de la société ou simplement les malchanceux. De l’orphelin à la veuve en passant par le clandestin ou la prostituée, cette catégorie représente malheureusement près d’un tiers de la population londonienne. Qu’ils soient au chômage ou  ne génèrent que de trop faibles revenus légaux, ils trop pauvres pour payer des impôts et donc pour voter et ils n’ont officiellement aucun impact sur la vie du pays. Ah moins qu’ils ne se remplissent les poches de façons plus… illégales.

Essentiellement concentrés à Whitechapel et Bethnal Green, ces marginaux et ces sans abris constituent la force motrice de toute une économie souterraine. Trafics en tous genre, prostitutions, jeux d’argents, tout passe forcément à un moment donné par ce peuple de l’ombre. Et bien que leur existence soit en grande partie liée à la recrudescence de la criminalité dans l’East End, le gouvernement préfère laisser faire les choses et les garder à l’œil que de chercher réellement une solution.

Même avec l’arrivée récente de l’armée dans ces quartiers de misère, rien ne met réellement un terme aux marchés souterrains ni n’endigue le problème. Il y a toujours eu et il y aura toujours, une économie parallèle et un peuple oublié dans l’East End.